L'aventure rossinienne continue

Catherine Trottmann dans le Turc en Italie

Une femme fatale et très volage ; une bohémienne répudiée et encore amoureuse  ; un prince turc venu découvrir l'amour napolitain ; quelques amants éconduits... : tels sont les ingrédients de cet opéra virevoltant de la meilleure veine rossinienne. De cette histoire à tiroirs, Rossini fait un véritable feu d’artifice de pétulance et de bonne humeur. Il se tient en embuscade et profite de la moindre situation pour déployer airs et ensembles virtuoses où les vocalises éclatent comme des bulles de champagne.

C'est l'Opéra de Dijon qui nous propose cette oeuvre jouissive en ce début d'année. Éphémère, la gravité de la mise en scène de Christopher Alden n’y est qu’une moue boudeuse vite emportée vers de nouvelles occasions de gouter au bonheur, et la déception amoureuse se vit avec la légèreté d’un clignement de cil aguicheur.

Rompu au répertoire italien, le chef Antonello Allemandi emmène une distribution pleine de fougue et d’exubérance où l’on pourra entendre la jeune Catherine Trottmann en Zaïda.