Au XVIIe siècle, une mode musicale incarne à merveille la longévité de l'engouement de l'amour pastoral et à l'idylle campagnarde : la brunette. Il s'agit d'une courte chanson de forme strophique, louant les amours de bergers et bergères, leurs moutons, houlettes et musettes. Les trois recueils publiés par l'imprimeur Ballard à Paris au tout début du XVIIIe nous offrent aujourd'hui une vaste collection de ces petites œuvres. Les variations ornées, raffinées et complexes, accompagnant certaines pièces sont d'impressionnants exemples de l'art de chanter de cette époque. En dédiant l'intégralité de ce programme à une forme trop souvent taxée de légèreté, Marc Mauillon et Eugène Michelangeli donneront au public de l'Académie Bach, à Arques-la-Bataille, l’occasion de juger par lui-même de la beauté de cette musique, lundi 23 novembre.
Mardi 24 novembre, nous entendrons une toute aussi belle musique, quoique dans un tout autre style : le baryton basse Sévag Tachdjian participe à la Petite Messe Solennelle de Rossini avec le Choeur de l'Opéra national de Bordeaux, sous la direction de Salvatore Caputo, accompagnés par le pianiste Guillaume Coppola.