Thomas Dolié serait-il un baryton qui ne tiendrait pas en place ? Si l'on regarde attentivement l'agenda de sa saison actuelle, il serait vraiment difficile d'affirmer le contraire !
Après l'avoir mené à Quimper, Nantes, Angers, Besançon et Compiègne, sa prise de rôle d'Argante dans Rinaldo, de Haendel avec la Co[Opéra]tive et, notamment, Emmanuelle de Negri, le conduira à Dunkerque, Charelroi, Mâcon et La Rochelle.
Laurent Bury, de Forumopera.com, décrit ainsi cette prise de rôle : "Chez Thomas Dolié, on salue non seulement l’expressivité, mais aussi la puissance de l’aigu et la facilité avec laquelle il descend dans le grave : on se réjouit d’autant plus à la perspective de l’entendre incarner Huascar des Indes galantes ".
Et c'est justement au milieu de cette tournée nationale de Rinaldo que Thomas Dolié s'envolera vers Budapest pour les Indes Galantes, de Rameau où il incarnera, là-aussi pour la première fois, les rôles de Bellona, Huascar et Alvar sous la direction de György Vashegyi.
Le temps de remettre les habits d'Argante pour quelques représentations, et le voici de nouveau en tournée, cette fois avec la gravité du rôle de Jesus dans La Passion selon Saint-Matthieu, de Bach, d'abord en Espagne puis en Allemagne avec les Musiciciens du Louvre sous la direction de Marc Minkowski.
La gravité, Thomas Dolié la conservera pour une autre prise de rôle très attendue cette saison : celle de Golaud dans Pelléas et Mélisande, de Debussy, pour deux concerts à Brème avec la Deutsche Kammerphilharmonie sous la direction de Mirga Gražinytė-Tyla.
Après Golaud, il posera ses valises à Paris où il fera ses grands début à l'Opéra Bastille. Il y chantera le rôle de Ramiro dans l'Heure Espagnole, de Ravel du 8 au 17 juin 2018, dans la mise en scène de Laurent Pelly. Cette production sera couplée avec Gianni Schicchi où nous retrouverons notamment deux autres artistes de l'agence : Emmanuelle de Negri (Nella) et Isabelle Druet (La Ciesa).
Il terminera sa saison à Bordeaux et Monte-Carlo : il chantera les Lieder eines fahrenden Gesellen, de Mahler avec l'Orchestre national de Bordeaux Aquitaine et la partie de baryton solo de Jubilee Game, de Bernstein, avec l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo.
De plus, il convient de signaler qu'une campagne de financement participatif est en cours pour le nouveau disque à paraître de Thomas Dolié et Olivier Godin , Le Chant du Cygne, de Schubert. Si vous souhaitez soutenir ce projet, rendez-vous sur le site de ProArti : : https://www.proarti.fr/collect/project/le-chant-du-cygne.
Durant tous ces longs mois de tournée, une chose est certaine : seule son ombre arrivera à le suivre !
Budapest (Béla Bartók National Concert Hall), le 27 février 2018 à 19h00
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